Description
L’acte de communication se borne-t-il à parler, regarder, écouter ? Et les odeurs dans tout ça ? Toutes les cultures et toutes les classes sociales ne sont pas « logées à la même enseigne ». Sentir le corps de l’autre est possible dans les relations sociales en Méditerranée, mais est intolérable en pays anglo-saxons, car trop chargé de sensibilité, et peut-être, de sensualité. Par ailleurs, si l’odeur corporelle exprime la nature – et c’est pour cela qu’elle est combattue – le parfum, lui, constitue le nec plus ultra de l’expression de la culture. Évanescentes mais omniprésentes, les odeurs exercent une emprise douce et têtue sur chacun, rendant la distanciation critique d’autant plus diffcile qu’elle ne peut se départir de subjectivité et d’émotion. Dès qu’on sent, on aime ou on n’aime pas, et parfois violemment. Pascal Lardellier réhabilite les odeurs comme inestimables vecteurs de communication, lettres discrètes d’un petit alphabet intime sans lequel nos relations, familiales, amicales, amoureuses, culturelles, n’auraient sans doute ni leur profondeur ni leur densité, et fnalement pas autant d’émotion.
poche, 2009, 96 pp.
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